la paix, la grâce et la victoire
dans le nom de notre Sauveur ressuscité.
Introduction
Il m’est assigné, dans le cadre de cette conférence, un sujet qui m’intéresse d’une manière particulière. Ce sujet est ainsi formulé : caractéristiques d’une prédication fidèle aux Ecritures. Ce sujet nous fait penser à des affirmations bibliques comme : « Prêche la Parole » (2 Ti. 4:2), « Ce que tu as entendu de moi … confie le à des hommes fidèles » (2 Ti. 2:2), « Veille sur ton enseignement » (1 Ti. 4:16) qui sont des recommandations de l’apôtre Paul à un jeune prédicateur.
En effet, de nombreux théologiens dénoncent la superficialité de la prédication que nous entendons de nos jours. Certains prédicateurs se contentent de soulever l’émotion des la foule sans nourrir les auditeurs de la nourriture solide de la parole de Dieu. Le professeur américain, Haddon Robinson, écrit que dans certaines églises la lecture d’un texte biblique au début d’un sermon ressemble à l’hymne national dans un match de football. On l’entend au début du spectacle et il disparaît pendant toute la durée du match. Le théologien Alfred Kuen produit lui aussi cette même dénonciation quant à ses expériences en Europe. Il écrit : En assistant parfois en visiteur incognito au culte de certaines églises évangéliques, je n’ai pu m’empêcher de déplorer l’indigence biblique des messages qui consistaient en une série de réflexions personnelles plus ou moins pertinentes que dans l’exposition systématique de la pensée de l’auteur inspiré dont le texte avait servi de tremplin à la prédication » (Qui sont les évangéliques, p. 92).
En Haïti la situation n’est pas moins alarmante vu les faiblesses de bon nombre de nos prédicateurs qui n’ont pas l’opportunité de fréquenter des écoles de théologie. D’autres qui ont fait des études théologiques ne sont pas disposés à consentir l’effort. D’autres encore n’ont pas le temps nécessaire pour l’étude et la préparation. Il y en a aussi qui, par souci de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre et de la manière dont ils veulent l’entendre ne trouvent pas une exposition systématique de la Parole appropriée à leur auditoire.
I. La thèse principale concernant une prédication fidèle aux Ecritures
A l’occasion de son 65e anniversaire
Le Séminaire de Théologie Evangélique de Port-au-Prince (STEP)
ci-devant
Ecole Evangélique de la Bible (EEB)
vous invite à une semaine de conférences
qui se tiendront dans différentes églises
de la zone métropolitaine de Port-au-Prince
du 2 au 9 mars 2008
de 5 heures à 7 heures du soir.
En cette occasion, on aura une offrande spéciale, des moments d'adoration, de la musique spéciale, des présentations sur les activités du STEP et des prédications par des anciens du STEP. Les services de conférence seront radiodiffusés par Radio Lumière (www.radiolumiere.org).
Voici l'itinéraire de la Caravane :
Dimanche 2 mars: Eglise Frères-Unis de Carrefour
Lundi 3 mars: Eglise Baptiste de la Grâce
Mardi 4 mars: Eglise Baptiste du Tabernacle
Mercredi 5 mars: Eglise de Dieu de la Prophétie
Jeudi 6 mars: Eglise Wesleyenne de Carrefour-Feuille
Vendredi 7 mars: Eglise MEBSH Bellevue Salem
Samedi 8 mars: Eglise Evangélique de Nazon
Dimanche 9 mars : Eglise Baptiste Evangélique de Pétion-ville
Si l’Evangile est partout, nombre de nos frères de l’arrière-pays ou de nos concitoyens des villes n’y comprennent rien. Pourquoi ? Nous ne parlons pas leur langage. L’Evangile est encore gardé captif dans le langage même de l’Haïtien qui fait la prédication ou l’enseignement.
L’apôtre Paul exhorte Timothée à prêcher la Parole (2 Ti 4.2). Moi, je dirais plus encore : Prêche la Parole dans le langage du peuple – le langage de tout haïtien. Vous direz en créole. Oui, mais dans le langage de la couche sociale où vous œuvrez.
J’ai l’habitude de demander à une personne que je rencontre pour la première fois : où est-ce que vous allez à l’église ? C’est justement pour ouvrir la conversation. Combien de fois j’entends le natif natal dire : « M mache nan legliz Pastè entèl. » Quelle parole imagée ! Cette réponse exprime l’idée de persévérance à l’église. En effet, la Bible nous intime l’ordre de ne pas abandonner nos assemblées. Dans les foyers de feu, les tisons collés ensemble vont garder le feu jusqu’au lendemain. Cette réponse évoque aussi l’idée que l’église est identifiée au pasteur, ou même que l’église appartient au pasteur. Le langage peut ainsi traduire (ou trahir) les conceptions érronées des fidèles, conceptions à corriger et réfuter par une prédication et un enseignement fidèles aux Saintes Ecritures et appropriés à notre contexte.
Comprenons nos frères et parlons leur langage et le message passera mieux. Parlez dans la culture du peuple – dans la culture du groupe auquel vous vous adressez.
Edner A. JEANTY, pasteur